dimanche 27 juillet 2014

✿ Chapitre 15 ✿

Je me réveillais, rassurée de voir Nathan à côté de moi, rentré en un seul morceau de sa soirée. Je prenais une douche rapide et j’allais faire le petit déjeuner. Pendant la préparation de la pâte à crêpes, j’avais eu le temps de réfléchir un petit peu. Pas assez pour trouver comment annoncer ce que j’avais fait hier après-midi à Nathan, que je voyais sortir de la chambre derrière moi.

-          Bonjour mon amour, lançais-je
-          Salut. Me répondit-il sans plus de conviction
-          Tu as bien dormi ? Et ta soirée, c’était sympa ? Je suis désolée de m’être endormie avant que tu…
-          Je peux savoir ce que tu as foutu hier ? Me coupa-t-il
-          Je… Tu sais, le garçon qui est arrivé hier ? Tom. Il est arrivé dans une coupée sport noire…
-          Oui, je l’ai vu oui. Il semblait énervé
-          Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu…
-          Non, tu sais quoi ? Je ne veux pas savoir. Ca va m’énerver alors que j’ai envie de passer un petit weekend tranquille avec ma copine.  Qu’est ce que tu veux faire aujourd’hui ? Il retrouvait le sourire
-          D’accord. Je m’approchais de lui pour l’embrasser tendrement On fait ce que tu veux !
-          Mmh… ce que je veux ? Dans ce cas, je te propose de faire un pique-nique au parc et de rentrer à l’appart pour regarder un film, confortablement installés dans le canapé avec plein de popcorn. Ca te va ?
-          C’est parfait.

Comme prévu, nous passion l’après-midi au parc, tous les deux. Nous étions allongés dans l’herbe, j’avais la tête sur son ventre et il jouait avec mes cheveux, du bout des doigts. Nous regardions les nuages ensemble, en essayant de leur trouver une forme.

-          Celui-là, on dirait… Une glace ! Lança-t-il enthousiasmé

J’étais si bien là, je n’avais jamais ressenti de tels sentiments pour quelqu’un. Je divaguais et ne pu m’empêcher de repenser à la soirée que nous avions passée ensemble il y a un moment déjà… Tous les deux, allongés dans ce jardin caché derrière les buissons…

-          Lola ?
-          Mmh… ?
-          Bah tu joues plus ?
-          Ah, si si ! Désolée, je pensais…
-          Tu pensais à quoi ?
-          A tout et rien. A toi… A nous, surtout.
-          Pourquoi… ? Il y a un problème ? Il avait l’air inquiet tout à coup
-          Non non, justement. C’est parfait.

Il se redressa doucement et déposa un baiser sur mon front avant de m’aider à me relever. Nous rentrions main dans la main. Arrivés à l’appart, on zappait pour voir s’il n’y avait pas un film à la télé pour nous éviter un énième débat sur le choix du film. Nous décidions finalement de regarder un film au hasard qui venait de commencer. « BIP BIP »

Tom : Tu fais quelque chose ce soir ?
Moi : Je passe la soirée à l’appart avec Nathan. Pourquoi ?
Tom : On est samedi.
Moi : Oui ?
Tom : On est samedi et tu ne sors pas ? Je te pensais plus fêtarde ! Des amis à moi font une soirée, je passe te prendre dans deux heures ?
Moi : Non, je ne sors pas. Je viens de te dire que je passais la soirée avec Nathan !
Tom : Alleeeeer viens !
Tom : On va bien s’amuser !
Tom : Je ne te ramènerai pas trop tard !
Tom : Alleeeeer, bouge toi un peu !

Mon portable n’arrêtait pas de vibrer. Je ne le regardais même plus. Non c’est non, un point c’est tout.

-          C’est qui ?
-          C’est Tom.
-          Encore lui ? Dis lui d’arrêter de t’envoyer des messages, c’est bon là.
-          Il veut que je sorte ce soir, je lui ai dit non. Il va finir par se fatiguer…
-          D’accord.

Les vibrations cessèrent pendant une heure et demie. Elles reprirent, moins nombreuses que précédemment. Je décidais finalement de regarder mon portable.

Tom : Eh lola… Je suis pas trés biem...
Tom : J’arrrive mème qlus a taper…
Tom : Tu pourais vemir me chercher ?
Tom : S’il te plais…

-          C’est encore lui ? Nathan était visiblement agacé
-          Oui… Tu sais sa soirée ? Il y est allé quand même et je crois qu’il est pas bien…
-          Et alors ? Il est grand. C’était à lui de faire attention.
-          Nathan, s’il te plait… Est-ce qu’on peut aller le chercher ?
-          Comment tu veux y aller ? On sait même pas où c’est !
-          Il m’a donné l’adresse tout à l’heure, au cas où je voudrais le rejoindre. C’est pas très loin, on peut y aller à pieds et on prendra un taxi pour rentrer !
-          Ou sinon on lui envoie juste un taxi ?
-          Nathan !

Il soupirait puis se levait, attrapait une veste et traînait des pieds jusqu’à la porte. Je le rejoignais après avoir prit un gilet et lui fit un bisou sur la joue en le remerciant. Je me blottissais contre lui dans la rue, l’air était frai et sous mon gilet, j’étais en pyjama léger. Nous étions vite arrivés et ses frottements dans mon dos cessèrent à la vue de la gigantesque maison qui se présentait devant nous. Tom fut facile à trouver, il était affalé sur les escaliers en pierre qui donnait sur la porte d’entrée, la tête dans un buisson de fleurs. Nathan étouffait un rire en le voyant dans cet état. Moi, je ne riais pas. Il était là, étendu sur le sol et il ne bougeait pas. Je pressais le pas pour arriver jusqu’à lui et le secouer un peu. Je fus soulagée quand je le vis ouvrir les yeux et esquisser un sourire en me regardant. Il était dans un tel état que les taxis refusaient de le prendre, de peur qu’il vomisse sur les sièges. Nous entreprenions donc de rentrer à pieds, moi et Nathan de chaque côté de Tom pour le tenir debout. Tom se tenait à ma taille et au bout de quelques mètres, sa main glissait sur mon bassin. Je trouvais cette main bien trop baladeuse à mon goût et la déplaçait pour la remettre dans mon dos. Il râlait tandis que Nathan le regardait de travers.

Arrivés à l’appartement, Nathan avait installé Tom un peu n’importe comment et lui avait lancé un plaid dessus, avant d’aller se préparer à se coucher. Je repassais derrière lui, l’allongeais correctement et me mettais à genoux pour ajuster le plaid sur lui. Au moment de me relever, je sentis sa main enserrer mon bras. Je secouais un peu mon bras et me penchais pour lui dire de me lâcher mais lui avait une autre idée en tête. Tandis que j’approchais mon visage, il avança la tête brusquement pour essayer de m’embrasser mais j’eu le reflexe de reculer. J’étais choquée et allais me coucher rapidement. Quelques bisous, un gros câlin et Nathan était endormi. Pour moi, la nuit allait être courte…

jeudi 3 juillet 2014

✿ Chapitre 14 ✿

13h30, il arrive enfin. Ca fait maintenant 20 minutes que je poirote. Décidemment, son caractère a changé lui aussi, mais ça fait tellement longtemps qu’on ne s’est pas vus que je suis incapable de lui en vouloir. Nous nous dirigeons vers un petit resto sympa, près de l’école. On commande chacun une salade que nous mangeons vite pour parler plus tranquillement.

-          Alors, les cours ca se passe bien ici ? Me demande-t-il
-          Oui, j’aime bien. J’ai eu ma première année haut-la-main en plus. Et toi, tu fais quoi maintenant ? En fouinant un peu, je devrais savoir comment il en est arrivé là
-          J’ai fais une année de commerce mais j’ai arrêté. Maintenant, j’ai assez de fric pour vivre confortablement trois vies sans travailler. S’expliqua-t-il en affichant un grand sourire
-          Et depuis quand ? J’y suis presque
-          Au début de l’été, mon grand-père paternel est mort et il se trouve qu’il nous avait caché une grande partie de son argent, allant jusqu’à nous demander une aide financière de temps en temps. Mais mon père est son unique héritier parce qu’il n’a pas de frères et sœurs donc c’est nous qui avons tout reçu. Et me voilà donc, riche jusqu’à ma mort, comme mon grand-père et mon père.

J’étais sans voix. Tom était mon cousin tu côté de ma mère alors je n’étais pas au courant de la mort de son grand-père. Je n’étais pas non plus au courant de sa situation financière.

-          C’est pas mal. Je m’amuse plus comme ça, j’ai tout ce que je veux et je me tape qui je veux quand je veux. Mais j’ai peur. J’ai peur de n’avoir plus rien à désirer très vite. De me lasser de tout ça.
-          Je peux t’aider à tout dépenser si tu veux ! Riais-je

Il riait aux éclats m’assurant qu’il n’en doutait pas.

-          Tu fais quelque chose ce soir ? Me demanda-t-il
-          Bah j’ai une grosse journée moi aujourd’hui… J’ai cours jusqu’à 18h30 mais après normalement non.
-          D’accord. On se retrouve devant la grille à 16h30.
-          Mais…
-          Sois à l’heure.

Il avait l’air sérieux. Je lui avais pourtant dit clairement que j’aurai cours jusqu’à 18h30… Mais il avait cette intonation dans la voix et cet inhabituel air sérieux sur le visage… Je n’avais pas réussi à dire non. Aucune négociation ne semblait possible.
« TUT TUT », un bruit de klaxon retentissait dans la rue habituellement si calme. Il était 16h40 et je pressais le pas pour arriver à la voiture coupée sport de Tom.

-          Je ne sais pas ce que tu as prévu, Tom, mais je reprends les cours dans une demie heure. Je te l’ai dit tout à l’heure. Lui dis-je, un peu énervée
-          Du calme ! On va bien s’amuser tu vas voir. Et puis tu seras à l’heure, c’est bon. M’assura-t-il

Nous roulions à toute vitesse mais je n’osais pas faire de remarque. Il conduisait n’importe comment, dépassait les limites de vitesse… Qui sait, il avait peut-être acheté l’examinateur pour avoir son permis ? Ca ne m’étonnerait pas plus que ça. Il ralentissait finalement pour rentrez dans un sous-sol, le parking d’un centre commercial que je ne fréquentais que très peu. Il était entièrement composé de boutiques de luxe dans lesquelles je ne posais jamais un pied. Vous savez, ce genre de boutiques dans lesquelles on ne se sent pas à sa place à moins de se balader avec 1000€ en cash dans les poches. Ce genre de boutiques où les vendeuses sont aussi hautaines que les clientes, où on se sent petite à moins de se trouver perchée sur de hauts escarpins. Ce genre de boutiques où tu es perçue comme excentrique à moins d’être enfermée dans un ensemble tailleur digne des plus grandes femmes d’affaires. Le genre de boutiques dans lesquelles je n’ose pas entrer, par peur de faire tâche. Mais Tom ne partageait visiblement pas mon point de vue et avait décidé de m'y traîner.

-          Je te préviens Tom, je n’y entrerai pas. En plus, je n’ai pas de quoi me payer ce genre de choses et tu le sais très bien…
-          Mmh mmh. Il ne semblait pas convaincu. T’en penses quoi de la robe là ?
-          Elle est magnifique mais elle coûte une blinde ! Et puis, elle ne m’ira jamais…
-          Aller hop, on va l’essayer !

Il m’a coupé la parole et attrapé le bras avant même que je ne puisse protester. En 5 minutes, j’avais croisé les regards interrogatifs d’une dizaine de commères qui devaient déjà se demander ce qu’une fille comme moi faisait dans une boutique comme ça avec un mec comme lui. J’étais maintenant dans une cabine d’essayage qui faisait la même taille que deux cabines dans mes magasins habituels. J’essayais la robe et restait fixée devant le miroir. J’avais toujours aimé les belles choses et je devais avouer que cette robe en était une à mes yeux. Cette robe aurait rendu belle n’importe quelle femme qui se serait glissée dedans. Je tournais et me regardais dans les trois miroirs mis à ma disposition. Tom entrait sans toquer ni prévenir et ajustait la robe sur mes hanches.

-          Tu vois, elle te va très bien. J’en étais sur. J’ai l’œil pour ce genre de choses.
-          Oui, elle est jolie… Je ne parlais pas fort, je ne voulais pas me faire remarquer
-          Il faut que tu t’impose Lola. Parle fort, tant que tu es avec moi, tu es à ta place ici. Tant que tu es avec moi, tu as de quoi acheter plus que toutes ces femmes réunies.
-          Ca ne te fait pas peur d’avoir tout cet argent ? Je veux dire, tu n’as pas peur de « mal le dépenser », de faire une bêtise ou de ne plus rien avoir demain ?
-          Si, un peu. Mais on s’y habitue et puis je me dis qu’il ne vaut mieux pas penser à ce genre de choses, plutôt imaginer ce que je ferais de mon argent demain… Tiens, je t’ai trouvé des chaussures, un sac et une montre pour aller avec, essaye-les.
-          D’accord.

J’ajoutais les nouveaux éléments à la tenue. C’était parfait. J’avais des étoiles  dans les yeux, je me trouvais vraiment belle dans cette tenue. Mais ma joie ne fut que de courte durée, je revenais durement à la réalité de mon budget.

-          Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu me fais essayer tout ça en sachant que ça va me plaire alors que je n’ai pas de quoi acheter ne serait-ce qu’une seule de ces chaussures ?
-          Parce que c’est cadeau. Je t’offre la tenue entière.
-          Non ? C’est une blague. Je peux pas accepter Tom ! C’est… c’est trop. Je n’en croyais pas mes oreilles
-          Non, je t’assure. On ne se voit jamais alors je tiens à marquer le coup ! Considère ça comme un petit cadeau, les 2 mois sont loin d’être écoulés. Change-toi, on va aller payer.

Je commençais à enlever mes chaussures et les accessoires sans un mot. Il restait planté derrière moi et ne semblait pas prévoir de bouger. Je le regardais fixement dans l’espoir qu’il comprenne que j’avais envie qu’il parte mais il faisait comme s’il ne comprenait pas et préférait s’assoir sur le petit tabouret molletonné à côté de moi.

-          Il faut que je me change, Tom.
-          Oui, on aura du mal à payer sinon…
-          Non mais ça veut dire qu’il faut que tu sortes.
-          Il y a la place pour deux ici, je me trompe ?
-          Je ne te parle pas de place, Tom !
-          Roh ça va, on est de la même famille, non ? Tu n’as pas à être gênée. Tu peux te déshabiller devant moi, je t’assure que ça ne me dérange pas.
-          Et moi alors, tu ne penses pas que ça me dérange ?
-          Lola, c’est moi qui te paye la tenue. Je pense y avoir droit non ? Je t’offre un cadeau, c’est à ton tour. Il arborait un sourire en coin qui n’avait rien de rassurant

Je ne savais plus quoi lui dire. Il semblait décidé à rester là. Mais bon, il a raison. Nous sommes de la même famille, je ne risque rien. Je me changeais donc, un peu hésitante dans mes gestes tout de même. Il me fixait sans gêne et cela me perturbait.

-          Tu prends ton temps. Ca te plait en fait de t’exhiber devant moi, comme ça ? Il avait l’air amusé
-          N-non… Arrête de dire des conneries et vas plutôt payer tout ça.

Il sortait de la cabine, riant, la tenue à la main. Il semblait fier de lui. Je le remerciais pour ce cadeau. Au moment de régler ma nouvelle montre, je regardais l’heure sur mon portable et me rendais compte qu’il était déjà 17h30, j’abandonnais donc l’idée de retourner en cours pour la journée. Je devrais expliquer mon absence à Nathan ce soir et aux filles demain, ils n’apprécieront pas c’est sur. J’envoyais un message le soir même à Tom :

Moi : Merci beaucoup, je ne sais pas comment te remercier pour cette après-midi et pour ce cadeau !
Tom : Moi, je sais.

Je ne préférais pas répondre. Son message m’avait troublée. Je ne voulais pas comprendre ce qu’il avait voulu dire, j’avais peur de ce qu’il voulait dire. J’allais me coucher, Nathan n’étais pas encore rentré, il voyait des amis de longue date ce soir.

mercredi 2 juillet 2014

✿ Chapitre 13 ✿

Il parait que l’amour ne dure jamais. Moi je n’en pense pas un mot, je suis aux anges avec Nathan. Les dernières semaines ont été magiques, de la semaine passée à l’étranger à aujourd’hui. Jamais aucun problème, nous simulions presque de petites disputes juste pour avoir le plaisir de se réconcilier 5 minutes plus tard… Et pour couronner le tout, mon cousin Tom vient passer quelques temps en France. Il s’est débrouillé pour suivre 2 mois de cours dans mon école et ira vivre chez mes parents. Ca fait maintenant 3 ans qu’il est parti vivre en Italie et qu’on ne parle que par Skype. Il serait là dès la rentrée, nous nous reverrions donc dans quelques jours.
Lundi, nous nous sommes mis d’accord, moi et Tom, pour se retrouver devant l’école après avoir prévenu Nathan que je ne pourrai pas passer la journée avec lui. J’attendais sur mon banc comme à mon habitude quand j’ai vu arriver une Aston Martin One 77 noire. Ca m’étonne, demandez à n’importe qui dans cette ville, ils vous diront que ce n’est pas courant de voir passer ce genre de voiture dans le coin. J’étais d’autant plus étonnée, de la voir ralentir et se garer dans un créneau parfait, en face du portail. J’étais absorbée par le spectacle du jeune homme qui en sortait. Un nouveau, j’imagine. Il était grand, blond et les yeux bleus. Son visage était encore bronzé des précédentes vacances. Sa chemise blanche aux manches retroussées aux trois quarts laissaient voir des bras musclés qui devaient sûrement aller avec le reste de son corps. Il se dirigeait vers moi, je sortais alors mon portable pour éviter le dialogue, sachant pertinemment que je n’étais pas douée pour ce genre de choses et connaissant les intentions de ce genre de garçons.

-          Bonjour Lola, lança-t-il

Il s’acharne, les gens comprennent le message généralement quand quelqu’un sort son portable sans raison apparente en les voyant arriver !

-          Bonjour. On se connait ?
-          Il me semble que oui ! Me répondit-il amusé
-          Ah oui ?
-          Je sais que ça fait longtemps qu’on ne s'était pas vu et qu’on n’a pas fait de skype mais je n’ai pas tant changé… Si ?

Oh non. Quelle cruche. C’est lui, c’est Tom ! Je ne l’avais pas reconnu, ses cheveux sont plus blonds qu’avant, sa peau était bronzée de ses vacances. Seuls ses yeux et son sourire craquant étaient reconnaissables. Et ses vêtements ! Et sa voiture ! D’où il sortait tout ça ? Il avait toujours été simple et sobre comme garçon, et puis je ne savais pas qu’il avait tant d’argent… !

-          Tom ! Nooon, c’est toi ? C’est  pas vrai !


Je me jetais à son cou, le serrais dans mes bras. Il sentait le luxe, s’habillait de luxe, respirait le luxe. Il était méconnaissable.  Nous déjeunions ensemble ce midi, j’avais hâte qu’il me raconte tout ce qui lui était arrivé pendant les vacances d’été pour arriver aussi… changé. 

dimanche 15 juin 2014

✿ Chapitre 12 ✿

-               - Il faudrait que tu l’aie toi aussi de temps en temps non ? Me demanda-t-il
-               - Ah non, pas question que tu sois le seul à l’avoir ! Mais mes parents ne voudront jamais que je l’amène chez moi…
-               - A moins que chez toi, ne soit plus chez eux. Dit-il, un sourire en coin
-               - Comment ça ?
-               - Eh bien, ça fait un moment que je pense à te le proposer… Est-ce que tu me ferais l’honneur de partager un appartement avec moi ? Enfin, mon appartement et puis avec le chiot aussi ! Me proposa-t-il

A cet instant, un sourire béat se plaqua sur mon visage, ce qu’il a du considérer comme un oui puisqu’il était déjà entrain de me donner mon portable pour que j’appelle mes parents.

-               - Je… je sais pas, Nathan. Si on ne s’entend pas finalement ? Si on se dispute ? Tu sais, je ne suis pas facile à vivre comme fille. Et puis mes parents, ils ne voudront sûrement pas… Il faut que tu sache que je suis loin d’être la fille parfaite hein. Et puis, j’ai que 19 ans, c’est pas un peu tôt pour partir de chez soi ? Mon sourire se décomposait peu à peu

Il me fixa quelques secondes, me prit le visage entre ses mains et m’embrassa un peu brusquement mais passionnément puis recula et me fixa à nouveau, mais dans les yeux cette fois-ci.

-               - Bon d’accord.

J’avais fondu, encore une fois. Il pouvait faire ce qu’il voulait de moi et c’en devenait très embêtant. Mais aussi carrément irrésistible.

-               - Allô maman ?
-               - Oui, ça va chérie ?
-               - Très bien et toi ma petite maman d’amour ?
-               - Bien aussi. Qu’est ce qui me vaut ce surplus d’affection ?
-               - Je… Tu sais Nathan, mon copain, il m’a proposé quelque chose…
-               - Mon cœur, tu es consciente que tu es trop jeune pour te marier ?
-               - Et pour emménager, je suis trop jeune ?
-               - De toute façon, ce n’est pas pour tout de suite ! Donc, qu’est ce qui t’arrive ?
-               - Eh bien, justement… Nathan m’a proposé de m’installer dans son appartement avec lui, est ce que tu es ---
-               - OUI ! Oui oui oui, vas-y fonce ! Me coupa-t-elle
-               - Maman, ton enthousiasme me vexerait en temps normal mais je suis si contente que je ne m’attarderai pas là-dessus aujourd’hui ! Mais… et papa ? Il sera d’accord ?
-               - On s’en fiche ! Il finira bien par l’être ! Il sera chez Pierre pour le match de foot tout à l’heure, tu n’auras qu’à en profiter pour passer chercher tes affaires à la maison.
-               - Merci maman, merci merci merci, je t’adore ! A tout à l’heure !
-               - A tout à l’heure mon cœur.

A peine mon portable raccroché, je me jetais sur Nathan et l’embrassais comme je ne l’avais jamais embrassé. Baiser qu’il se fit un plaisir de me rendre. Nous nous rendions tous les deux chez moi à pieds juste après le déjeuner. Je faisais une grosse valise et présentais le chiot à ma mère qui le trouvait adorable.

-               - T’en fais pas, si tu as oublié quelque chose, on repassera le chercher un autre jour !
-               - Oui. Je peux te prendre l’autre moitié du placard ? J’ai vu qu’il n’était pas complètement rempli…
-               - Oui oui, vas-y ! Il y a quelque chose que je peux faire pour t’aider ?
-               - Mmh, tiens dépose ça dans la salle de bain et ça tu peux le ranger dans tes affaires. Lui dis-je avec un sourire

Je lui tendais un sac gris foncé qu’il s’empressa d’ouvrir. J’avais acheté un album photo que j’avais customisé en faisant des petits dessins, des cœurs et en écrivant nos prénoms. Dedans, une seule page était remplie avec 2 photos de nous  et un petit mot : «Tu ne sais pas dans quoi tu t’es engagé Nathan, tu n’es pas prêt de te débarrasser de moi. Je t’aime ♥ ». Il a souri, ri et m’a embrassée. Nous avons passé la soirée entière, allongés tous les deux sur notre lit à rêver. « Notre lit », c’est tellement agréable à dire…
Dès le lendemain, les gestes venaient tous seuls. J’avais l’impression d’avoir toujours habité avec lui. Nous nous entendions bien, aucun problème, aucun haussement de ton. J’espère simplement que cela va durer… J’espère aussi que ses petites attentions vont durer. Il m’avait réveillée à 10h30 avec un petit-déjeuner au lit, « Pour célébrer mon emménagement » me glissait-il à l’oreille avant de s’assoir sur le lit à côté de moi.

-               - Tu fixe souvent les gens quand ils mangent ? Lui demandais-je un peu amusée
-               - Hein ? Moi, non je… je te fixais pas… S’empressa-t-il de répondre, gêné
-               - C’est pas grave, tu sais. Je trouve juste ça étonnant que je t’intéresse au point que tu me fixe aussi souvent…
-               - Je te fixe parce que tu m’intéresse certes. Mais aussi parce que ta beauté est déconcertante. Répondit-il, soudainement sur de lui
-               - Tes beaux yeux bleus le sont ici, tu sais ? Je riais un peu
-               - Dans ce cas, déconcertons-nous mutuellement.
-               - Tu veux encore jouer avec moi ? Sache que ma beauté, comme tu dis, n’est pas ma seule arme pour te déconcerter. Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarque avec moi, Nathan.
-               - C’est ça que j’aime. Je ne sais pas ce qu’il va se passer demain, ni même dans une heure. Alors non je ne sais pas dans quoi je m’embarque avec toi mais j’y fonce les yeux fermés et de mon pleins gré, Lola.

Il déposa alors un baiser sur mon front auquel j’ai répondu par un câlin. Je me suis ensuite allongée sur son épaule sur laquelle je manquais de peu de me rendormir tellement j’étais bien.

-               - Tu vois, tu n’es pas si nulle pour dévoiler tes sentiments.
-               - Tais-toi ! Riais-je
-               - Je t’aime Nathan… Chuchotais-je
-               - Je t’aime Lola. Répondit-il dans un petit rire


dimanche 8 juin 2014

✿ Chapitre 11 ✿

-               - J’ai un cadeau pour toi. Je te l’offrirai quand on sera à l’appart.
-               - D’accord.

Voici les seuls mots prononcés durant le trajet qui était resté silencieux dans son intégralité à l’exception des bruits de la ville. Nous étions surement trop occupés l’un et l’autre à repenser aux derniers évènements et à imaginer comme nous pourrions engagé le deuxième round, l’un et l’autre. Je me demande ce que pouvait bien être son cadeau,  à vrai dire, j’ai presque peur de le savoir. Dans la situation actuelle, j’ai peur de savoir ce qu’il me réserve, sur quoi je vais tomber. Nous sommes maintenant devant la porte et j’entre d’un pas hésitant.

-               - Attends-moi là, j’arrive. Dit-il
-               - Hm hm…

Je m’asseyais dans le canapé et imaginais ce qu’il allait me ramener. Mes idées devinrent plus joyeuses au sujet de ce mystérieux cadeau et l’excitation s’emparait de moi.  Je le voyais sortir de la chambre avec sa petite valise entre les mains.

-               - Surtout, tu ne secoue pas, d’accord ? Me dit-il
-               - D’a-D’accord…

Qu’est ce que ça pourrait-être ? Je ne sais pas. Je l’ouvre doucement et comprends alors l’utilité des trous. Je l’ouvre et je tombe instantanément amoureuse. Je l’ouvre et je fond pour le petit bout’chou qui dormait sur un petit coussin rouge.

-               - Nooooon t’es fou ! M’écriais-je
-               - Eh, je te l’avais promis. Répondit-il avec un clin d’œil
-               - Mais tu voulais voyager avant…
-               - Et on est où là ?
-               - On est… en Espagne ?
-               - Exactement. Et puis, on se débrouillera pour qu’il vienne avec nous !

J’étais si heureuse… Un chiot. Il m’avait offert un chiot ! Je n’y croyais pas et me pinçais à plusieurs reprises juste pour être sure que je ne rêvais pas. Un bébé golden retriever noir… Cliché ? Je m’en fichais sur le moment, je l’aimais déjà tellement. Je l’aurais bien appelé chou mais Nathan m’appelle déjà comme ça. Tchoupi c’est mignon non ? Oui bon je sais pas, on verra avec  lui. J’étais restée bloquée, un sourire béat plaqué sur le visage, durant quelques minutes et me jetais maintenant sur le chiot pour le serrer dans mes bras et lui faire un tas de bisous.

-               - Et moi alors ? Me demanda-t-il l’air déçu
-               - Comment ça ?
-               - Il vient d’arriver et il a droit à plus de bisous que moi ! Dit-il avec des yeux de chien battu
-               - Oooooh !

Ces yeux ne faisaient pas le poids face à ceux du chiot mais je le reposais sur son coussin et me jetais sur Nathan pour le remercier et l’embrasser sans plus me détacher de sa bouche. Je le serrais dans me bras et lui s’asseyais sur le canapé, j’étais donc à cheval sur ses genoux. Il profitait de la hauteur de sa bouche par rapport à mon cou pour y déposer quelques tendres bisous. Je n’en pouvais plus en l’espace d’un quart d’heure, je fondais deux fois pour deux personnes différentes. Enfin, si on peut considérer notre chiot comme une personne… Je prenais la tête de Nathan entre mes mains, le stoppant dans son élan.

-               - Eh… Comment tu veux l’appeler ? Lui demandais-je
-               - Je sais pas…
-               - Moi non plus… J’ai pensé à quelques noms mais ils sont vraiment gnangnan.
-               - On a qu’à noter toutes nos idées et on verra à la fin !

J’adorais cette idée. J’ai donc attrapé un carnet dans mon sac et un stylo qui traînait sur la table basse. Les idées fusaient et la liste fut longue. On a finalement éliminé un à un les noms pour hésiter entre « Smoky » et « Shadow ». On décidera plus tard, j’imagine… Nous allions nous coucher, tous les trois dans le lit. Cet amour de chiot avait l’air de se plaire ici, enfoui dans la couverture. Moi et Nathan passions quelques minutes à le regarder, le caresser et discuter. Nous nous mettions d’accord pour sortir le lendemain pour aller acheter tout ce qu’il faudrait au petit nouveau. Je m’endormais dans ses bras, le chiot devant moi et Nathan jouant avec mes cheveux.

-               - C’est mignon ça non ?

Nathan me montrait un collier fin en cuir marron avec une petite patte de chien dorée à faire graver.

-               - Oui, j’adore ! Par contre les poufs ne me plaisent vraiment pas…
-               - Oui mais une niche prendrait trop de place.
-               - Je sais, mais j’ai eu une idée tout à l’heure. On pourrait peut-être acheter une jolie valise avec des trous et mettre un petit coussin au fond ? En souvenir du moment où tu me l’as offert et pour pourvoir voyager plus facilement.
-               - C’est une super idée, on ira en acheter une tout à l’heure.


Nous ressortions du premier magasin avec un coussin molletonné beige, un collier gravé à l’adresse de Nathan et son numéro, deux gamelles en métal argenté. Dans le second magasin nous avons acheté une jolie valise en cuir marron, à l’ancienne. 

mercredi 4 juin 2014

✿ Chapitre 10 ✿

-               - Tu vois, je t’avais dit qu’on voyagerait tous les deux. Me dit-il le sourire aux lèvres
-               - Ouiiiiii !

J’étais si heureuse de passer tout ce temps avec lui, juste tous les deux, loin du stresse et des contraintes du quotidien. Nous allions pouvoir nous relaxer. Je ne pu m’empêcher de laisser échapper un petit rire à la vue du nombre de sacs qu’il avait pris pour seulement une semaine. Une valise et un sac de voyage, d’accord mais là, il avait deux valises ! Une grande et une petite trouée. Cette seconde valise attisait ma curiosité, Nathan n’était pas le genre de personnes à garder des affaires trouées, déchirées, à part pour le style de temps en temps. L’aéroport n’était pas très loin de l’appartement, nous aurions donc le temps de rentrer pour déposer ses affaires et ressortir après. On a donc pris le bus et à peine arrivés, il laissa tomber ses affaires et fila sous la douche. J’ai décidé de monter ses sacs en attendant et les posais sur le lit avant de commencer à les ouvrir.

-               - Non ! Touche pas ! S’écria-t-il

Je ne l’avais pas entendu arriver et avais sursauté. Le ton qu’il avait employé me fit peur, je m’éloignais brusquement de la valise la refermant d’un seul coup.

-               - Qu’est ce qu’il y a ?!
-               - Ah non en fait ça va, ton cadeau est dans l’autre valise. Me dit-il soudainement redevenu calme
-               - Mais t’es complètement fou ! Tu m’as fait peur !
-               - Oh mais fallait pas flipper comme ça, c’était rien… Me rassura-t-il
-               - Oui bah il fallait pas me dire ça comme ça aussi… Murmurais-je
-               - Pardon ?
-               - Non rien… Dis-je le sourire aux lèvres, sachant qu’il détestait qu’on lui fasse ça
-               - Alors toi… !

Il m’attrapa et nous commencions à nous battre, gentiment mais tous les deux déterminés à gagner. Nous finissions sur le lit, l’un sur l’autre et je jouais alors ma dernière carte pour gagner ; je m’asseyais sur son ventre, bloquais ses bras avec mes genoux et me penchais pour l’embrasser. Je continuais en ouvrant les deux premiers boutons de ma chemise jusqu’à le sentir baisser sa garde. Il relâchait à peine la pression dans ses bras quand je me relevais, criant que j’avais gagné.

-               - Mais… c’est pas juste, c’est de la triche ça madame. Et puis t’as pas le droit de me laisser comme ça, je suis pas d’accord. Grogna-t-il l’air déçu
-               - Non, c’est une technique totalement réfléchie. Répondis-je sûre de moi
-               - J’aurais ma revanche. Lança-t-il, son expression étant tout à coup devenue malicieuse

Il préparait quelque chose, c’était sur. Mais je préférais faire comme si de rien était pour voir de quoi il était capable. Il regardait furtivement sa montre avant de m’attraper par le bras ainsi qu’une paire de ballerines. Je ne comprenais ce qui lui valait cette précipitation subite. Je regardais l’heure à mon tour et comprenais aussitôt, il était 20h05 et nous avions réservé une table pour 20h15. Nous nous pressions dans les rues, espérant ne pas nous perdre comme nous avions l’habitude de le faire… On ne peut pas dire que notre sens de l’orientation était hors-paire, ça c’est sur. Nous arrivions finalement avec 10 minutes de retard, essoufflés. Le serveur riant de notre apparence et devinant que nous avions eu un léger contretemps, nous amena à notre table avec une bouteille d’eau sans même nous demander notre avis. Nous commandions, riions et faisions du bruit. La table voisine vous dirait même « trop de bruit ». La soirée s’était parfaitement passée et après avoir englouti mon macaron géant chocolat framboise (disons que je m’étais autorisé un léger craquage), je m’éclipsais pour faire un tour aux toilettes. Nathan paya l’addition tel un vrai gentleman et m’attendis gentiment à la table. J’allais donc aux toilettes et sorti dans le but de me refaire une beauté seulement quand j’ouvris la porte, j’eu la surprise de tomber nez à nez avec Nathan, un sourire en coin. Je n’eu même pas le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’il était déjà entrain de m’embrasser fougueusement. Sa bouche glissait alors dans mon cou pour y déposer quelques petits baisers. Sa respiration dans ma nuque et ses lèvres chaudes posées sur ma peau étaient des plus agréables. Ma respiration s’accélérait et je commençais à avoir chaud, là, calée entre son torse et la porte des toilettes, Nathan m’enveloppant dans ses bras. Il me pressait contre lui et je pouvais sentir la chaleur de son corps qui n’avait pas l’air indifférent à la situation, lui non plus.

-               - Je t’avais dit que j’aurai ma vengeance… Dit-il, accompagnant ses propos d’un léger rire
-               - Mais… je… tu… nooooon.


Il n’avait pas le droit de faire ça. Pas maintenant. Il n’avait pas le droit de me laisser comme ça. Pas dans cet état. Je le regardais sortir des toilettes sans  même se retourner, fier de lui. Je me regardais dans le miroir et il me fallut quelques minutes pour avoir de nouveau les idées claires. Ce qui venait de se passer était… Non, il n’y avait pas de mot pour décrire les 10 précédentes minutes.  Pas de mot pour décrire ces 10 longues minutes qui me parurent si courtes et si brèves. L’espace d’un instant, je ne faisais plus partie de ce monde. J’étais loin, très loin. Mais tout cela était finit, Nathan ayant décidé d’y mettre fin. C’est décidé, la guerre est déclarée. Enfin « la guerre » ne parait pas être le mot adapté… La bataille ? Quelque chose comme ça. Le score était pour l’instant de 1 – 1 et je ne comptais pas me laisser faire.

jeudi 29 mai 2014

✿ Chapitre 9 ✿

De belles journées et semaines passèrent, notre couple fonctionnait parfaitement. Dans une semaine, nous passions nos examens finaux et en tant que grande stressée, je n’en pouvais plus. J’étais bonne en français et Nathan en maths, c’est pour ça que nous avons décidé de nous entre-aider. Nous ne venions plus en avance pour dormir un peu plus et pouvoir nous coucher un peu plus tard. Ainsi, je passais mes après-midi, soirées et nuits chez lui pour travailler. Lui avait une grande maitrise de son stress et essayait de me la transmettre en me faisant travailler ma respiration et en me rassurant. Cela ne m’aidait que très peu mais je lui disais le contraire pour lui faire plaisir, je voyais bien qu’il était fier de lui quand je le lui disais. Le jour venu, je faisais une crise comme j’ai l’habitude d’en faire. Je débordais d’énergie et me sentais fatiguée en même temps, je riais aux éclats puis avais les larmes aux yeux.

-               - Calme-toi Lola, tu vas assurer comme d’habitude ! Me rassurait Emilie
-               - T’en fais pas, ça va bien se passer. Ajoutait Charlie
-               - T’es la meilleure mon amour, tu vas tout gérer ! Me dit Nathan en ajoutant un bisou sur mon front

N’y avait-il que moi qui stressais ? Mes amis n’en avaient pas l’air, peut-être ne faisaient-ils ça que pour me faire aller mieux… En tous cas, ça marchait et je me sentais plus relaxée.
La journée finie, et mes dernières copies remplies, je rejoignais mes amis pour manger un donut et boire un café en terrasse. Je voyais bien au regard de Nathan qu’il n’était pas heureux que je parte dès le lendemain et les filles non plus n’avaient pas l’air très heureuses en l’apprenant. Je partais en Espagne dans un petit appart loué par mes parents pour que je travaille mon espagnol et que je voyage un peu. Je tenais à passer un peu de temps seule mais promettais à mes amis de leur accorder à chacun une semaine de mes vacances.
Je partais en avion le lendemain, Nathan avait tenu à attendre avec moi à l’aéroport bien que nous n’aurions que 2 semaines à attendre avant de nous revoir, les filles partant avec moi pour les deux premières semaines de mon séjour. A peine arrivée dans l’appartement, nous étions déjà en train de courir partout en poussant des cris de joie. Nous passions une longue nuit de sommeil pour pouvoir passer notre journée du lendemain sur les plages et en notre soirée en boîte de nuit pour nous amuser un peu. Les 2 semaines passèrent très vite, nous étions maintenant toutes bronzées et nous avions dépensé la majeure partie de notre argent dans deux nombreuses boutiques.

-               - Vous avez tout, rien oublié ? Leur demandais-je
-               - J’espère que non ! S’exclama Emilie
-               - De toute façon, rien n’est perdu, tu pourras toujours nous le ramener… Dit Charlie
-               - Oui enfin, pas sur que j’ai encore la place dans ma valise après tout ce que j’ai acheté ! Rigolais-je


Je les regardais s’éloigner et m’installa face aux grandes baies vitrées. Je voyais leur avion décoller et attendait dans ce même hall, devant ces mêmes fenêtres, de voir atterrir l’avion de Nathan. Cela faisait longtemps que je n’avais pas dessiné, manque d’idées et de temps, et l’envie me revint soudainement, à la vue des ses familles qui se retrouvaient, de celles qui se séparaient, de ces petites filles avec des étoiles plein les yeux à la vue de leur papa qui rentraient de voyage… Je ne vis pas le temps passer et j’étais plongée dans mes dessins lorsque j’entendis une annonce « Votre attention s’il vous plait, le vol en provenance de Bordeaux atterrira avec quelques minutes de retard. ». Je me tournais alors vers les affichages, Nathan arriverait dans 15 minutes. Je rangeais toutes mes affaires, il est vrai que je m’étais pas mal étalée, occupant les sièges à proximité ainsi que le sol autour de moi. Je me dirigeais ensuite vers les arrivées et voyais Nathan arrivé et accélérer le pas pour venir me serrer dans ses bras. Nous allions passer une belle semaine tous les deux…